CATHERINE.P.

Ici les tourments, les espoirs, les fantasmes, ne peuvent se dire.
Bâillonnés les personnages paraissent étouffés un cri de douleur et d'angoisse.
L'intensité émotionnelle de leurs regards suggère des visions vertigineuses en relation avec des réalités brutales et terribles.
L'encre en larges aplats dilue les individualités.
Les personnages féminins et masculins acquièrent le statut de figures métaphoriques de l'homme livré à ses émotions sublimes ou inacceptables.
Les traits de pastel démultipliés de couleurs franches et gaies appartiennent au vocabulaire
Personnel de l'artiste.
Ils permettent à la liberté cachée de surgir hors de la sombre noirceur, intense, impalpable et hasardeuse.
Dépouillement et nudité, le fond est absent des tableaux.
Il se réduit à une lumière laiteuse sur laquelle se projettent les singulières figures aux yeux étrangement colorés et écarquillés.
Dépourvus d'innocence et d'illusion, ils sont seuls.
Le drame les dépasse.
Un malaise s'installe.
Une conscience lance un appel dénonciateur, condamnation de la violence et du mal.